Les témoignages

Les Meilleurs Cavistes de France témoignent !

Rachel Gay
Meilleur Jeune Caviste de France 2024

Quelles étaient vos motivations ?

Je l’ai fait d’abord pour moi, pour prendre confiance en moi. Ensuite, me challenger m’a permis de remettre mes connaissances à jour car mes études étaient un peu lointaines. Enfin, et c’était important pour moi, je voulais mettre la Haute-Savoie et ses cavistes sur la carte. On parle beaucoup des tables étoilées de la région, mais il y a aussi des cavistes !

Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Pendant les épreuves, surtout les épreuves physiques, soyez très naturels, comme vous l’êtes dans votre cave. Personnellement, me projeter dans mon univers habituel a été une source de réconfort dans les moments de stress.

Quelles furent les retombées de votre titre ?

J’y ai trouvé ce que je cherchais, une confiance en moi qui me permet aujourd’hui d’aborder les clients et les fournisseurs avec beaucoup plus d’assurance. L’apport de notoriété a engendré un peu plus d’affluence dans la cave, mais je suis surtout fière d’avoir été distinguée en tant que jeune femme caviste. Nous sommes si peu nombreuses à nous présenter que si cela peut motiver davantage d’entre nous à le faire, j’aurai encore plus mérité cette distinction. Le prix du Meilleur Jeune Caviste de France doit servir à cela, à donner envie à tous de s’investir dans la profession.

Stéphane Alberti
Meilleur Caviste de France 2014

Quelles étaient vos motivations ?

J’avais déjà participé en 2005 à la demi-finale du Concours du Meilleur Caviste Indépendant du Monde et j’avais envie de voir comment j’avais évolué. Cela m’a permis de retravailler mes bases, de combler des lacunes et de réajuster ce qui avait besoin de l’être. Je crois en la valeur « travail » et, dans une cave, il faut toujours se remettre en question, analyser les tendances de consommation, comprendre les évolutions de la production…

Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Il faut que la famille soit prête à les suivre, car il n’y a pas de secret, comme pour toutes les épreuves de haut niveau, il faut travailler, et cette préparation va empiéter sur le temps consacré à sa vie privée. Ensuite, lors des journées de finale, il faudra gérer l’événement en termes de stress. Personnellement, j’avais fait du théâtre et cela m’a bien aidé.

Quelles furent les retombées de votre titre ?

Je m’étais installé en 2004 et, dix ans après, mon activité était bien installée. D’un coup, le chiffre d’affaires a bondi de 35 à 40% alors que la médiatisation du concours n’était pas encore celle qu’elle est aujourd’hui. Depuis lors, je suis passé d’une boutique de 10 m2 dans un village de 1 500 habitants à trois boutiques. J’ai eu accès à des dégustations magiques, des invitations auxquelles on rêve quand on est gamin. Dix ans après, la valeur du titre reste la même. Lorsque les entreprises me commandent des coffrets de fin d’année, elles tiennent à ce que j’ajoute le logo « Sélectionné par un Meilleur Caviste de France ». Idem pour la loge de prestige que j’anime lors des matchs de rugby de l’ASM, c’est mon titre qui est mis en avant.

Léa Perret
Meilleur Jeune Caviste de France 2022

Quelles étaient vos motivations ?

J’ai d’abord été motivée par Maison Nicolas qui nous avait annoncé qu’elle offrirait une dégustation au Domaine de la Romanée-Conti à ceux ou celles qui ramèneraient un titre. Un cadeau qui m’attirait vraiment. Ensuite, j’avais envie de rencontrer d’autres professionnels de mon métier afin de pouvoir échanger et aussi savoir ce que je valais.

Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Je pense qu’il faut rester fidèle à ce que l’on est, ne pas vouloir surjouer mais rester au plus proche de ce que l’on fait quotidiennement en conseillant nos clients. Nous ne sommes pas là pour étaler notre science, mais pour apporter un service. Utiliser des termes compliqués ne reflète pas notre métier. Ensuite, oui, il faut s’entraîner.

Quelles furent les retombées de votre titre ?

Ma boutique fonctionnait déjà très bien, donc je n’ai pas senti de réel « plus » en chiffre d’affaires. En revanche, cela m’a ouvert des portes. Déjà, celles du Domaine de la Romanée-Conti que je ne pensais pas pouvoir visiter un jour, et d’autres également, comme des invitations à des dégustations prestigieuses. Et puis, j’ai pu créer mon propre assemblage de whisky et, avec les autres Meilleurs Jeunes Cavistes de France, nous élaborons une cuvée de vin baptisée Les Jeunes Pousses, un peu à la manière de la cuvée MOF de La Chartreuse.

Matthieu Potin
Meilleur Caviste de France 2020

Quelles étaient vos motivations ?

Depuis la relance du concours en 2014, j’ai toujours participé aux sélections. C’était une forme de jeu entre collègues de La Vignery, une émulation mutuelle pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes et en apprenions plus sur notre métier. Ensuite, il est vrai que j’ai toujours aimé la compétition.

Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

La présélection est la première étape et peut-être la plus difficile à passer, car elle est basée sur les connaissances théoriques. Il n’y a pas de secret, il faut se préparer en révisant les basiques de notre métier, les cépages, les terroirs, les appellations… L’école des vins et spiritueux !

Pour la deuxième étape, où une bonne partie des épreuves s’effectue à l’oral et en public, il faut un peu de relâchement, mettre ses connaissances de côté pour être soi-même avec honnêteté et simplicité.

Quelles furent les retombées de votre titre ?

La première chose fut la reconnaissance de mes clients qui étaient fiers pour moi et m’ont remercié de continuer à les conseiller ! Ensuite cela m’a apporté de la confiance, m’a permis d’aller plus loin dans mon métier de tous les jours, d’oser référencer certains vins. C’est un peu comme un joueur de football pour qui, je pense, la confiance en soi, la reconnaissance, lui permet de marquer plus de buts. Enfin, il y a eu des retombées commerciales, difficiles à quantifier dans mon cas car nous sortions de la phase Covid, une période qui s’est avérée très favorable aux cavistes. Et mon chiffre d’affaires a quand même progressé de 30% deux années de suite ! Les retombées en presse locale ont fait venir de nouveaux clients.

Meilleur Caviste de France 2024

Quelles étaient vos motivations ?

À la base, j’aime bien me fixer des challenges. Pour un caviste, quel plus beau défi que le concours du Meilleur Caviste de France ? Celui-ci est important à titre personnel, mais aussi pour la profession. Nous ne sommes pas des vendeurs de bouteilles, mais des passionnés qui s’intéressent aux producteurs et aux produits. Le concours – et la médiatisation qui va avec – permet de mettre en exergue les qualités de notre profession.
 
Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

On ne s’improvise pas Meilleur Caviste de France. Seul le travail paye. Il faut réviser, réviser, réviser… donc s’y prendre tôt.
 
Quelles furent les retombées de votre titre ?

Gagner le titre de Meilleur Caviste de France apporte un réel gain de notoriété, avec des retombées dans la presse locale et régionale, un coup de boost toujours bienvenu, surtout dans les périodes difficiles. Cela apporte aussi une certaine confiance en soi, qu’évidemment il ne faut pas transformer en orgueil. Il faut rester humble, d’autant que les exigences de la clientèle augmentent à l’aune de la consécration. Sans compter que le titre incite un autre type de clientèle à venir chez moi. Je dirais que cela me force à rester toujours autant impliqué et professionnel. Il faut savoir gérer le succès comme gérer la défaite, car je tentais de gagner le concours depuis 2018 !

Meilleur Caviste de France 2022

Quelles étaient vos motivations ?

Notre métier est un défi permanent où l’on apprend tous les jours. Il m’a donc paru logique de me challenger en participant au concours afin de savoir ce que je valais. J’ai été caviste de bronze en 2020 avant de gagner en 2022 et de poursuivre aujourd’hui au sein du comité de pilotage du concours. Être caviste, c’est une remise en question ininterrompue.
 
Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Il faut se préparer quotidiennement, en dégustant, en rencontrant des professionnels et en se tenant informé de toutes les évolutions.
 
Quelles furent les retombées de votre titre ?

Gagner le titre est un indéniable apport de clientèle et de chiffre d’affaires, mais aussi un gain de liberté dans mon travail. Aujourd’hui, je peux référencer des vins méconnus, pour lesquels on va me faire confiance, comme actuellement des IGP du Grésivaudan, dans l’Isère, élaborés avec des cépages rares comme le corbeau ou le mècle. Pour moi, être caviste, ce n’est pas être un vendeur d’étiquettes. Les grands vins, tout le monde peut les commercialiser.

Meilleur jeune Caviste de France 2020

Quelles étaient vos motivations ?

Nous étions en pleine période Covid et je venais d’ouvrir ma cave, alors je me suis dit que je n’avais pas grand-chose à perdre – si ce n’est de l’ego – et que je pouvais y gagner de la visibilité. Comme j’avais 29 ans à l’époque, j’ai effectivement visé le titre de Meilleur Jeune Caviste de France qui me semblait plus abordable.
 
Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Ce qui m’a marqué, c’est que je n’ai jamais senti d’esprit de compétition malsaine entre les candidats, que ce soit lors des repas ou en marge des épreuves. Au contraire, nous sommes restés dans l’« esprit caviste » avec du partage, de la bienveillance et de la complicité. N’hésitez pas à concourir, cela crée des liens. Je fais ainsi partie de deux groupes WhatsApp, celui des candidats 2020 et celui des candidats 2022, qui réunissent aussi bien des indépendants que des cavistes chaînés. Nous ne sommes pas des concurrents, chacun a sa cave et, au contraire, nous partageons le même objectif de désacraliser ce métier, car il n’y a que chez un caviste qu’un client entre en s’excusant de ne rien y connaître !
 
Quelles furent les retombées de votre titre ?

Ce fut assez incroyable. Du jour au lendemain, j’ai eu l’impression que j’étais devenu LE caviste à essayer en Île-de-France. C’était aussi la première fois que le concours délivrait le titre de Meilleur Jeune Caviste. J’ai eu une double page dans Télérama, fait des émissions de télévision… Le phénomène a duré un an, avec un indéniable gain de clientèle. J’en ai perdu une partie, mais j’en ai aussi conservé une part notable.
J’ai retenté en 2022, année où j’ai atteint la 2e place, soit bien mieux que la 9e obtenue deux ans auparavant, il y avait trois Franciliens parmi les lauréats, dont, en bronze, la première femme à monter sur le podium. Médiatiquement, j’étais dans un entre-deux sans intérêt. J’ai eu du mal à digérer cette situation mais, aujourd’hui, je suis fier de cette deuxième place. Et puis, j’ai aimé ce que nous avons vécu ensemble. Cette bonne entente va au-delà, puisqu’avec Léa Perret, Meilleur Jeune Caviste de France 2022, nous avons lancé une cuvée baptisée Les Jeunes Pousses que nous a fournie Calmel & Joseph. Nous allons réitérer avec Rachel Gay, Meilleur Jeune Caviste de France 2024, avec un vin IGP cévennes.

Cyril Coniglio
Meilleur Caviste de France 2018

Quelles étaient vos motivations ?

Lors de ma première participation au concours, ma motivation était de connaître mon niveau. Ma formation de sommellerie m’avait habitué à ce type d’épreuve et cela me paraissait naturel. Je l’ai tenté trois fois. La première fois, en 2014, je suis arrivé 9e et je l’ai fait savoir – à mes clients et au-delà – car ce n’est pas rien de franchir les premières épreuves. La deuxième fois, j’ai obtenu le titre de caviste d’argent et les retombées furent incroyables. Aussi, la troisième fois, je me suis dit que si je gagnais, le bond de mon chiffre d’affaires allait être considérable.
 
Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Il faut vraiment être bien accompagné par son entourage, car on finit par dormir concours, manger concours… Réviser en permanence rend un peu « zombie », alors qu’il y a le quotidien du caviste à gérer aussi.
 
Quelles furent les retombées de votre titre ?

J’avais en quelque sorte anticipé le gain du titre de Meilleur Caviste de France en déménageant dans un espace plus grand avant même le concours. De fait, le précédent local était devenu un peu petit suite à la médiatisation de ma deuxième place lors de l’édition précédente. J’estime que le bond de 40% de mon CA est imputable pour moitié à ma nouvelle cave et pour moitié à cette consécration. Après, cela dure si on nourrit la notoriété. Le manque de communication est souvent le défaut du caviste. Il faut rappeler que cette distinction est « à vie » et pas remise en cause chaque année comme pour les sportifs, faire le tri dans les sollicitations médiatiques – car il y en a. Être lauréat du concours est porteur. Il faut aussi garder une éthique car, attention, on peut perdre ses lauriers si on ne respecte pas la déontologie du métier. Par exemple, un Meilleur Caviste de France qui signerait un catalogue de grande distribution se verrait immédiatement déchu avec interdiction de revendiquer son titre.

Philippe Schlick
Meilleur Caviste de France 2016

Quelles étaient vos motivations ?

Je voulais me jauger. C’est une habitude prise durant ma formation de sommelier où les élèves sont quasiment inscrits d’office aux concours. Je me suis présenté en 2014, l’année où Stéphane Alberti a gagné, et j’ai eu envie d’y retourner pour, finalement, décrocher le titre en 2016.
En 21 ans de métier, j’ai vu la profession évoluer, devenir de plus en plus exigeante, d’où un besoin de formation permanente, laquelle incite à la participation au concours. Déjà, être simplement candidat offre une belle légitimité.
 
Si vous deviez donner un conseil aux candidats…

Tout se passe avant, afin que les épreuves ne soient plus qu’une finalité. Avant, c’est d’abord un concours avec soi-même. Il faut se discipliner. Ensuite, pendant les épreuves, chacun fait comme il l’entend. Moi, j’ai préféré rester dans ma bulle et ne pas assister aux présentations des autres concurrents. C’est après que j’ai développé des relations fortes avec les autres candidats, en particulier avec Stéphane Alberti et Cyril Coniglio, avec qui nous avons créé la marque de spiritueux Les Potes Still.
 
Quelles furent les retombées de votre titre ?

On croit que c’est fini, mais en réalité tout commence… des sollicitations des médias, un gain de notoriété, des clients qui nous interpellent… J’ai dû faire un travail sur moi-même pour garder la même façon de travailler, offrir le même service aux clients, en quelques mots, ne pas prendre le melon ! Cela étant, le titre a conforté la confiance qu’avaient en moi mes clients habituels et a attiré des clients qui ne seraient jamais venus autrement.

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